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Isabelle, roman d'aventure epique et erotique - Chapître VI

Publié le par itikar

Cela faisait déjà deux fois que l’ecclésiastique le plus influent de Camelot – en fait, le seul – devait rabrouer la jeune servante pour braver les interdits qu’elle se devait d’honorer étant donné son piètre rang.

Et cette fois-ci, le préjudice était de taille à justifier une très solide correction !

Juliette n’avait-elle pas poussée l’effronterie à se compromettre dans la salle de bain personnel de la reine Guenièvre elle-même ?!  Le prêtre avait cette fois ci saisi pour l’occasion une baguette de bois toute à la fois dure et souple, et il comptait bien asséner séance tenante plusieurs dizaines de coups bien violents à l’indisciplinée lavandière. Et tant pis si la baignoire se tâchait-elle alors du sang de la jeune fille !  Il avait en effet entendu des bruits d’eau provenant de là, et surtout il voyait à présent s’épancher un grand volume de vapeur humide qui progressait bien au-delà de l’arche d’entrée.

 

Blaise, s’en persuadait-il volontiers, était un pur répurgateur. Il s’enorgueillait à qui voulait bien l’entendre – peu de monde - de n’avoir jamais eu aucune pensée salace, contrairement à la plupart des pêcheurs qui infestaient Camelot comme ils les lui rapportaient lors des séances à son confessionnal. Ainsi, ce qui lui fait à ce moment précis arborer un radieux sourire n’était pas du tout la perversité qui peut se détacher de l’acte sadique qu’il va une fois de plus pouvoir perpétrer sur le joli corps nu de la soubrette au sortir de son bain. C’était bel et bien la satisfaction à venir de faire comprendre à la jeune égarée quel est le chemin à suivre, et les bornes à ne jamais dépasser. Assurément.

 

Pour se donner une grosse dose de théâtralité, le prêtre bondit en vociférant près de la baignoire et de la belle jeune femme blonde qui y prend devant lui son bain :

 

-         Rrroarrrr !!! Tu n’aurais pas du faire ça, sale garce !! Tu vas subir la bastonnade de ta vie et le sol va pisser de ton sang !!! Tiens ! Prends ça, salope !

Persuadé que la frêle lavandière allait se contenter de se protéger le visage en posant dessus toute apeurée ses mains et ses coudes, Blaise abaissa violemment sa verge sur Isabelle, car la jeune brune n’ayant pas décolorée entre temps, c’est bien elle qui était la seule occupante de la baignoire à présent qu’elle en avait écartée Juliette pour tirer sa nouvelle amie d’affaire.

Mal lui en pris, car Isabelle fit tout l'inverse en fait.En un vif et gracieux tour de main, la walkyrie quitte la baignoire de Guenièvre, se saisit prestement de la collée de la bure du prêtre, commence à lui tourner violemment le dos tout en  l’attirant en même temps vers elle. Terminant sa prise, elle  passe la jambe droite entre les jambes du soldat de Dieu, et se penche en avant tout en accolant les fesses contre la grasse protubérance virile de son adversaire. 

Le résultat fut un plouf tonitruant dans la baignoire du vaillant maître d’Eglise, et un rire amusé et moqueur d’Isabelle.

 

La belle guerrière désarmée n’en avait non moins désarçonné sans effort son adversaire, qu’il en perd sa badine qui trempe désormais à terre au milieu des flaques entourant la baignoire. Elle fait face au prêtre avec les jambes légèrement écartées, les deux bras apposés victorieusement sur sa taille, un large sourire empli de défi. Son vis-à-vis sent du sang lui couler le long de la joue, provenant de son crâne maintenant déformé par une grosse bosse gagnée en heurtant le bord en marbre de la baignoire de la reine. Le sang ne lui trouble pas suffisamment la vue pour lui empêcher de voir debout en contre-plongée toute la nudité de la nièce du Roi Arthur.

L’écartement de ses jambes laissent s’entrouvrir son sexe aux lèvres de délicats coquillages, et la fierté de sa posture cambre son dos et met d’autant ses seins en avant, juste au-dessus du prêtre amoché.

 

Devant ce spectacle, une toute autre bosse déforme plus bas la bure de l’homme de Dieu, qui est gagné par les plus concupiscentes des pensées.




 

Voyant l’effet qu’elle fait au prêtre, Isabelle en rajoute des tonnes, également désireuse de troubler le prêtre au point où il ne pourrait percevoir quoi que ce soit d’autres que ses arguments charmants.

 

Ainsi, comme cela est prévue dans le plan de la fille de Morgane, la petite Juliette,  en profite pour quitter sa cachette – le derrière d’un pan de bois servant au déshabillage des baigneuses – et, portant à plein bras ses quelques vêtements de travail, elle se glisse derrière eux vers la sortie de la salle. Elle quitte celle-ci en décochant à sa belle sauveteuse un chaleureux et complice clin d’œil malicieux.

 

Souriant  un instant à Juliette, la nièce du roi lève une jambe parfaite de manière à poser un pied sur le rebord ensanglanté de la baignoire de Guenièvre, offrant ainsi aux yeux de l’ecclésiastique la vue de son sexe largement ouvert. 

Elle fait mine de ne pas se rendre compte de sa posture excitante, et sent au fond d’elle-même la griserie que lui apporte son Pouvoir : Blaise, dont elle connaît si bien les déviances coupables, ne pouvait rien contre elle. Malgré toute sa soi-disant  influence divine – ce dont elle doutait grandement – le représentant du clergé ne pouvait pas toucher à la protégée du Roi Arthur. Et elle le savait. Le « saint » homme était si peu de chose face à elle qu’elle pouvait faire de lui ce que bon lui semblerait.

Enfin, presque. Beaucoup de sévices plus délicieux les uns que les autres lui vinrent alors à l’esprit.

« Dommage … », se dit-elle, « … que nul témoin de la scène ait pu constater l’agression dont elle avait failli être la victime », il y avait largement de quoi conduire l’homme de foi à l’échafaud. Songeant à l’influence de plus en plus grandissante dont jouissait l’Eglise en ces temps de changements, elle opte finalement pour une sentence un poil plus prudente, la sagesse et le pardon n’étant cependant pas du tout son fort.

 

Gardant la même indécente mais martiale position, Isabelle darde un regard carnassier sur le prêtre toujours sonné sous elle, et lui dit en susurrant :

 

- Mais ?! N’est-ce donc pas là mon très cher prêcheur Blaise lui-même ?    Pouvez-vous me justifier votre présence dans mon humble gynécée, mon cher ami, alors même que le seigneur réprouve ce type d’entrevue ? Et également pendant que vous y êtes, la raison d’être de ce simulacre de redoutable fouet que vous brandissiez vers moi il y a un instant ? … Heureusement, vous en conviendrez je l’espère, que j’ai eu le réflexe de me dérober à vos premiers coups. Louez –en votre seigneur, qui a tant fait pour nous.

 

Blaise a de plus en plus mal à la tête. Il ressent de plus une formidable mais éreintante excitation à voir entièrement nue une telle jeune femme, qui réussissait l’incroyable prouesse de surpasser en beauté la Reine elle-même. Il n’a cela dit jamais pu voir Guenièvre nue du reste, la redoutable blonde a donc en cela un très net avantage.

L’effet que lui fait Isabelle est plus qu’il ne pouvait endurer. Il ne peut donc que rebondir sur les dernières paroles de sa tentatrice :

 

-         Heureusement …

 

Isabelle repose le pied à terre, et se penche franchement vers le prêtre toujours à terre, ses deux poings joints ensembles pressant alors fortement son sexe qu’elle tenait alors ainsi enfermé. Elle lui dit à la fois sadiquement et tendrement :

 

-         Vous avez du certainement sentir que j’allais être agressé de la sorte, j’imagine … Qu’importe, je suis heureuse de posséder un tel garde du corps alors. Je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles ce soir. Grâce à vous qui savez si bien vous trouver à la place qui convient …

 

La jeune guerrière fait mine d’envoyer un baiser au prêtre, avant de se redresser, constatant que celui-ci a cessé de bouger, finalement assommé. Elle profite de son knock-out pour ourdir une « petite » mais savoureuse vengeance. Elle commence par retirer tous les vêtements de sa victime, qu’elle laisse sur le sol ainsi dénudé. Puis, elle barbouille de son sang le visage du prêtre, afin qu’il soit méconnaissable sans une bonne toilette.

 

Elle hausse des épaules et se dirige ensuite vers son sac de voyage. Elle en sort ses habits de soirées, qu’elle passe délicatement après s’être enduite pour se parfumer de milles huiles essentielles riches et diverses. Elle a désormais grand hâte de rencontrer le Roi, son Oncle et se félicite de pouvoir se montrer à lui toute propre et belle au summum de sa féminité.

 

Satisfaite, elle sort de la salle de bain, et retourne dans la chambre de Guenièvre. Là, elle tire sur une corde qui pendait, accrochée au battant d’une cloche d’alarme en bronze.

Le vacarme a tôt fait de remplir les appartements de la reine de soldats et de serviteurs, qui se pressent autour d’Isabelle. Elle les renseigne sur la présence d’un homme nu blessé dans la salle d’eau à côté, sans dire que celui-ci l’a surprise en plein bain. Cela n’aurait de fait pas été très malin de sa part, car nulle autre que Guenièvre ou quiconque ayant l’autorisation de la reine n’avait le droit de se trouver en ce lieu. Lancelot y veillait particulièrement.

Devant le sacrilège commis, les guerriers celtes ne cherchent pas midi à quatorze heures et deux d’entre eux se saisissent de Blaise sans aucun ménagement,   le premier attrapant ses mollets flasques, et le deuxième saisissant le gras homme par les cheveux et les poils de sa moustache.

Blaise atterrit fort logiquement dans les pires geôles du château, un vrai cul-de-basse-fosse partout souillé des divers excréments qu’avaient laissé les précédents locataires du lieu. 

Les gardes partirent ensuite quérir leur capitaine, le chevalier Lancelot du Lac, qui devait rendre en un pareil cas la justice, à priori d’après les soldats, ici la pendaison ou les oubliettes.

 

Lorsqu’il se réveilla au milieu des immondices et de la puanteur, la première pensée de Blaise, qui n’avait jamais de toute sa vie été humilié à ce point, fut une puissante haine à l’égard d’Isabelle.  Il la maudit de toute son âme et jura devant Dieu que sa vengeance, un plat qu’il allait savourer tiède,  s’abattrait sur elle et ses proches avec fracas.

 

 

 

*          *          *          *          *          *          *          *          *          *          *          *          *

 

Pendant que Blaise, seul, se morfondait, Isabelle avait suivi un garde désireux de la mener auprès de Lancelot. A l’attitude du soldat, elle devina bientôt que son choix de tenue était judicieux. Celle-ci, une robe verte émeraude garnie d’entrelacs de fil doré  était en effet pourvue d’un profond décolleté tout à fait suggestif au recto, et d’un dos intégralement dénudé – y compris le quart supérieur des fesses – au verso.

La tenue avait été cousue et magiquement fignolée par sa mère à partir d’un tissu confectionné par une des Dames du Lac en Avalon, dans la demeure sacrée de Viviane.

 

Son guide lui désigne au bout d’un couloir sombre et tortueux une lourde porte gardée par deux soldats en arme. Il échange avec ses derniers quelques mots, et ceux-ci ouvrent enfin la porte. Les trois hommes s’effacent pour laisser passer Isabelle, non sans de nombreuses œillades très appuyées.

 

La fille de Morgane pénètre dans l’officine de Lancelot. Le champion est assis derrière une table, mais il se lève dès les premiers pas de la verte apparition. D’abord bouche bée, il a du mal à articuler …

 

-         Ma dame … Isabelle … Ma Dame, vous êtes absolument divine … Le … Le Roi Arthur vous attend en ce moment même, souffrez que je vous conduise à lui. Maintenant.

 

Cette fois-ci, le discours élogieux de Lancelot fit mouche, et Isabelle rougit sincèrement devant de tels compliments. Etant donné les efforts des Fées à l’origine de cette tenue et sa beauté hors norme, elle savait ceux-ci justifiés, mais c’était dit avec tant de ferveur qu’elle en fut presque charmée… suffisamment en tout cas pour proposer au chevalier  de passer son bras sous son épaule, et se laisser emmener par lui, souriante et détendue.

Vers le Roi. Vers son oncle. Vers Arthur.

 

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