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Sucker Punch

Publié le par itikar

Saviez-vous que Paul Verhoeven a fait croire à l’acteur du héros militariste de Starship Troopers, Casper Van Dien,  qu’il réalisait un film faisant l’éloge de la guerre et du patriotisme ? Et que ce dernier l’a cru ! Alors que beaucoup ont tout de même fini par comprendre- Wikipedia l’atteste - que ce film était, comme d’ailleurs bien des films de Verhoeven, un plaidoyer pacifique de la manière la plus subtile qui soit, celle du retournement de situation (l’ennemi prend les caractéristique de l’ami, et vice versa) désamorçant tout manichéisme aussi sûrement que le feu le plus démoniaque s’éteint plongé dans une étendue d‘eau.

 

Subtile … Zack Snyder l’ait tout autant assurément. On le devinait tout en esquisse dans Watchmen ou 300, il est bien loin du cinéma optimiste que laisse présager son sourire éclatant. Mais dans Sucker Punch, cela confine au génie.

J’ai eu la chance de passer à côté – et je ne suis pas passé à côté ! – du formidable coffret collector de la FNAC sur le film, proposant le plus beau livre de photographies de cinéma que je n’ai jamais vu jusque là.ET surtout contenant une phrase qui m’a rassuré dans la compréhension en filigrane que j’ai eu du film, à force d’y réfléchir, et de son message : « rédemption ».

 

Lorsque Snyder parle de son film, cherchant à le définir en quelques mots, voilà le premier mot qu’il emploie.

Premier indice accréditant ma thèse. Celle de son autre génie. En plus de sa science artistique et technologique.

Deuxième indice, les dernières paroles du film. Et surtout le dernier « trésor » que Baby Doll doit récupérer : le secret, passant par un énorme sacrifice. Je n’en dirais pas plus. Je pourrais bien entendu, mais cela serait trop en révéler.

Ce film, qu’on a dit à raison si personnel pour Snyder, il l’a fait pour passer un message. Et mieux encore, c’est là où il est génial, géant même, il a ciblé avec une évidente efficacité et entre les lignes tous ceux qui doivent le recevoir, ce message.

 

Et tout cela en faisant croire que ses choix s’imposaient pour plaire et plus encore aux grands canons du block buster. Et cela a fonctionné à brio !

 

Un casting de filles toutes canons. Le sexy attire et fait vendre ! Que ce soit au niveau du film lui-même, que de toute sa promotion et publicité bâti autour.

 

Des effets spéciaux de folie.  Certes, Snyder adore ça, même si cela lui ouvre la porte des grands budgets, et là encore gagne un formidable pouvoir attracteur.

 

Tout en fait appelait une fin différente au film. En apparence … Voilà sans rien révéler de l’intrigue un début du pourquoi.

Qui ira voir le film ? A part les fans de sensations fortes, d’effets spéciaux flashy et autres prouesses (pyro)techniques ?

Si comme moi vous revenez de la séance, du spectacle, et êtes dans un moment de grande honnêteté, vous me direz d’une seule voix : les hommes qui adorent voir des jeunes filles en tenue sexy incarnant leurs fantasmes les plus fous. Les femmes ayant envie de voir des jeunes femmes tenir la dragée haute à des guerriers de la pire espèce. Bien que, à la semblance du choix fait par Monsieur Guillermo Del Toro dans le fabuleux «Labyrinthe de Pan » - on a une évidente similarité entre les deux films accentuées à travers la fameuse « quête au trésor » poursuivie par leurs deux héroïnes -, les véritables monstres sont des monstres bien réels.

 

Parmi ces hommes, ces spectateurs, seront attirés des gens comme moi éternels amoureux des femmes et de leurs corps les plus jolis, mais aussi de leur âme et de leur richesse toute féminine, les auréolant d’un profond respect universel (oui, je n’exagère pas, je crois, même s’il est si facile de croire à tort le contraire de par certains de mes choix) … plus toute la bordée d’êtres ombrageux, que l’amertume extrême a fait basculer dans le rejet ou la haine. C’est à eux que Snyder parle dans Sucker Punch ! C’est à eux qu’est adressé son pénible message. C’est d’eux dont il souhaite et espère la rédemption. Un peu à la façon dont un Gaspar Noé va tenter de protéger du pire en le balançant à la pleine face de tous dans « Irréversible ». En plus fin, plus dirigé, et moins assassin. Quoique …

 

Oui ! Et je le prouve séance tenante.

 

Zack sature les médias d’images de ces jeunes femmes en tenue très sexy, on sait avant d’aller voir le film qu’il y est question d’une maison close. Baby Doll, l’héroîne, s’appelle à la fois « poupée » (on joue avec) et « bébé » (sans commentaire) …  Elle et ses copines ne vont d’ailleurs pas jouer à la poupée, mais à des jeux violents, en général réservé aux mecs, un autre grand fantasme érotique ayant fait la popularité de la femme à uniforme (flic ou infirmière), ou de la fille soldat d’élite … Il est donc évident que tout amateur de jolies jeunes femmes en petite tenue ou lingerie va aller voir le film

 

… Et ils vont tous, ses hommes qui pensent dans l’ombre, se prendre en pleine face le fameux « sucker punch » dont parle bien sûr Snyder, c’est-à-dire – il l’explique lui-même – cet uppercut inattendu. Terrible. Presque insoutenable si le message n’était pas édulcoré par l’ambiance geek du film. Y compris dans ses fresques et décors les plus sales. Mais toujours proprement d’un point de vue graphique.

 

ET Snyder de conclure que le choix de bien ou de mal agir nous appartient à tous. Il propose aux pires déchets de l’humanité de choisir de choisir une nouvelle route s’ils ont pris la mauvaise. D’où la rédemption qui a été le premier moteur de sa décision de faire le film. Il le dit lui-même. Une fois. En un mot. Un seul. Caché sous plusieurs autres avalanches de termes. Importants, certes, mais tellement moins … Votre rédemption si vous vous sentez concerné, d’ailleurs...

 

Bien sûr, il fait d’une pierre deux coups en donnant envie aux filles d’aller voir le film, grâce justement à ces personnages femmes très fortes dont certaines d’entre elles rêvent peut-être de ressembler. De temps à autres. A elles, il leur rappelle – c’est certes moins inhabituel – qu’il est toujours bon de craindre certains loups, et que tout ne se résout pas en rêvant d’être plus violent qu’eux … Loin s’en faut.

 

Sucker Punch, ou un autre voyage dans notre propre conscience, aux frontières entre le bien et le mal, le réel et l’irréel, et hélas surtout le rêve et le néant. Dans ce même genre de cinéma – qu’on peut classer dans le courant de la dark fantasy – cette dernière bascule est le carrefour désormais à jamais maudit par Pan.

Sucker Punch … Baby Doll ou Alice au pays des cauchemars  … Un petit bijou qui jongle avec des millions d’euros à qui il fait un parfait honneur et qui cache un monument qu’il nous faut absolument aller voir.

 

 

************************* TRAVAUX EN COURS ****************************

 

A Expliquer :

 

D'ailleurs, je continue à constater (le clin d’œil des chansons qui content l'histoire comme le katana dans son livre en sont deux parfaits exemples) que Snyder, est d'une ludicité rare !

Il a parsemé tous les produits dérivés d'indices en apparence mineure destinés à attiser la curiosité interprétative de ceux d'entre nous ayant le plus de lucidité sous réserve que nous y prêtions attention !

 

La liste est trop longue, tout comme celle de tous les produits autour de Sucker Punch (statuettes, artbook, posters, lithographies, bo, jeux vidéos, animes ... il n'y a qu'à voir le site officiel dément du film ...)

 

Ce soir, je viens donc de remarquer un nouvel élément de la grande enquête !

 

Avez-vous remarqué que BD, et SP avaient mais jamais en même temps (à vérifier dans le film, mas ça marche pour tout l'artbook) le même bandeau dans les cheveux ?!

 

En retirant le plastique de la B.O. j'ai découvert avec le cd un petit livret descriptif montrant quelques photos de BD et des filles, alternées entre les différents "mondes".

 

Voilà ce qu'on y voit :

 

l’héroïne entre son beau-père et Mr Pleasant : elle ne porte pas de bandeau dans les cheveux

 

Sweet Pea dansant : elle porte un bandeau

 

BD guidant toutes les nanas et son "père" dans les tranchées du MG : elle porte un bandeau

 

Une photo "fictive", n'apparaissant pas dans le film ou on voit de gauche à droite en position lascive et encadrée à gauche par Blue et à droite par Madame Gorsky ... Amber, SP avec un bandeau, BD sans bandeau, Rocket puis Blondie.

 

Si on n'y prend pas garde, le bandeau on s'en moque ... Mai si on a déjà exercé son regard à chercher des indices partout - je deviens complètement obsédé de ce film, rarement vu un film avec un pouvoir aussi attracteur sur moi lol - un truc nous saute aux yeux : le bandeau change de fille photo après photo !

 

première photo du livret : BD sans bandeau

deuxième photo : SP avec bandeau

troisième photo : BD avec un bandeau

quatrième photo : SP avec un bandeau.

 

J'ai refait chaque page du artbook de Snyder, et à chaque fois se vérifie la théorie suivant,e semblant valider la mienne ...

 

A part pile poil au moment où BD rencontre SP dans le monde du bordel, SP a toujours un bandeau dans les cheveux dans le MB, et JAMAIS dans les mondes niveaux 2 pétaradants inventés par BD.

A l'inverse, BD n'a jamais un bandeau dans les cheveux dans le MB, à part AVANT de rencontrer SP.

 

Ainsi, j’échafaude l'idée suivante :

 

Le bandeau coiffe le personnage dont le monde raconte l'histoire.

 

Dans le MB, le bandeau coiffe la tête de SP, sauf au début du monde du bordel, où l’héroïne commence a inventer un monde ou elle est BD, pour, petit à petit, et avec les moult transferts dont on a parlé et qui sont valables quels que soient le ou les moments où l’héroïne invente le MB, devenir sa SP rêvée ... celle-ci se retrouvant alors avec le bandeau sur la tête, et BD le perdant alors ...

 

A l'inverse, lorsqu'on est dans un monde niveau 2 créé toujours par BD lorsqu'elle danse, elle a TOUJOURS un bandeau et SP est TETE NUE.

 

Et lorsqu'on est dans les S.R.A.L. (la réalité de l'héroïne) ni elle ni celle dont elle va se baser pour imaginer SP n'ont de bandeau dans les cheveux ...

 

Avouez que, sauf erreur de ma part (vivement le blue ray !) c'est quand même troublant ... et que cela ne serait pas étonnant que cela soit fait exprès, de la part d'un Snyder qui déjà :

 

- multiplie les références (posters dans le film, chansons, paroles) au rêve et à l'imagination ...

- représente moult fois le paradis (poster, bouteilles, pancarte)

- dessine tout le destin de BD sur son katana et sur ses pistolets

- met des lapins en peluche partout, jusqu'à la carosserie d'un mecha !

- évoque le petit age de rocket sur ses illustration en la dessinant avec des jouets de bambins (poupée, peluche, train électrique)

- décrit symboliquement une lobotomie avec des "mondes de jeux vidéos ou une maison se fait de plus en plus menacer, attaquer, détruire"

- fait des parallélismes de déments entre des objets de l'asile, des objets du MB, des objets ou créatures des mondes niveaux 2(comme zippo, zippo en or avec un dragon sculpte,véritable dragon)

- doublement évoque le "sucker punch" par son sens réel - l'uppercut - représentant la lobotomie.

- relie les mondes inventées par des élements de décors (ogives du théâtre, de la scène du cabaret, et de la cathédrale ...) et des éléments équivalents (analogie entre la tête des robots qu'éclate comme une ampoule dans le MV avec l'ampoule sur laquelle ricoche la balle qui tue la sœur de l’héroïne

- les lettres SP sur chaque artwork des filles

- la police de caractère du mot de Sucker Punck avec le nom de chaque fille, et le fait que Rocket est la seule à ne pas avoir un marteau de lobotomie traversant son nom ...

- le fait que sur le poster large du film, Blondie se trouve pile poil au centre du poster, et aussi au milieu du mot "Sucker Punch" avec chaque fille, sauf SWEET PEA, la menaçant d'une arme (Amber lui tire dans la tête, Rocket aussi, BD a son katana prêt a lui traverser la tête) et Blondie elle même prête a NOUS balancer un tomawahk a la tête en nous regardant droit dans les yeux (les autres filles sauf SP la regarde elle ... vous pouvez vérifier ...)

- seules BD et SP ont des noms composés, avec SP étant le plus proche du titre de film.

- Lennox house se rapportant à Annie Lennox qui a eu un oscar pour sa chanson "into the west" évoquant la mort (via le passage dans les havres gris) dans "Le retour du roi"

- etc ...

 

 

 

Comme vous voyez non seulement il y a certains détails dont on a pas encore compris la signification ... mais il y a de nouveaux détails qu'on décèle jour après jour (comme le coup du bandeau) ... impressionnant, vraiment !

 

TOUT ça veut nous dire quelque chose ... à nous de comprendre quoi.Et le film, qui nous a déja dévoilé bien des secrets, continuera à se dévoiler...et à travers lui...Zack ;)

 

oups, pardon, je voulais écrire "BD a son katana prêt à traverser la tete de Blondie ...)"

 

Et au passage, toujours dans la boîte collector, j'ai accroché le grand poster, qui a des similitudes avec le poster large (c'en est un autre)

et je vois d'autres éléments troublants et que je n'explique pas encore :

 

* SP et Rocket échangent leurs armes : R a l'epee a deux mains, et SP la sulfateuse

* Blondie est un copié coller exact et nous menace de son tomawahk encore

* le "white rabbit" (le mecha avec la tete de lapin) a sa mega sulfateuse ayant changé de main

* Amber est en homothétie verticale

* Baby Doll nous menace de son regard

 

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