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Pomme

Publié le par itikar

Pomme

(04/08/2005)

Sous les métros de Paris, j'ai entendu une jeune fille chantée : elle avait un bandeau sale et gris qui lui cachait les yeux, mais des cheveux magnifiques, dorés comme une prairie l'été, impeccablement coiffée. La belle ne portait aucuns vêtements, mais elle n'était pas nue pour autant car des fils de musique poétique toute entière l'habillait d'une robe tissée de souvenirs du passé .
Mais sa chanson était triste, bien sûr ... En fait elle exhalait la blessure amère du blé coupé.

"Pomme, pourquoi es-tu partie ? Ou es-tu allée O beau fruit ? M'as tu abandonnée ou moi ?
Il pleuvait, et le grand bruit tonnait ! ! Mon soleil s'est arrêté et je fus rattrapée par l'oubli ...
Mais je quittais ma demeure pour te retrouver! Pour vu, fasse que tout aille bien !
Quand j'arrivais, j'apperçu seulement ton perchoir qui avait chû par terre et de toi, plus rien :( "

Tu étais si belle, rouge tu luisais dans le jour et ce spectacle tu me le réservais toujours :)
Le matin, mon premier geste était le tien : je venais flâter de mes sens un fruit fier et sain.
Et toi, joli Pomme, tu me le rendais bien : trônant en haut de tes branches, tu régnais en somme.
Qu'il était bon de savoir que rien que pour moi tu vibrais alors de cet irréel émoi !

Pomme ... un jour Manüel, de Biologie, m'apprit que ta belle suaveur point ne durerait
Car après l'été, l'automne, et dévorant la force du fruit, la pourriture sévit sans bruit
Manüel me conseilla de m'habituer et de t'éviter pour me faire à cette idée.
Pour les changer - pour l'écouter ? - Loin en sa compagnie je suis parti cueillir les fruits de la vie.

"Talismona" ! "Veliles" ! "Limna" ! Deux ce tour de vieilles briques, radieuse je suis revenue ...
Pomme ! La saison a passée... J'étais parti sans un au revoir mais je t'esperais en pleine forme.
Un de ces rares jours où j'étais seule, j'ai décidé "Allons-y voir en fin ce que Pomme devient ! "...
Ex-Rouge pomme, d' amères larmes s'écoulerent en moi quand je te vis verte et sans charme "

Belle et forte tu étais ! Laide et faible tu es devenue ! Mais que t'est-il arrivé maintenant?
'Las, la brise m'enveloppa toute entière me serra fort et susurra ce secret bientôt mort ...
"Neige Grise, a quoi bon rester fort et rouge dans l'arbre, sans toi pour réflèter cette fierté ?
Je souffre à l'idée nulle de faire sans but le beau, offrant à ma solitude seule un show ridicule ... "

Erig Gann "

PS :Merci à Severine , ma divine hôtesse, d'avoir en ces lieux et sous la Rose invitée ma prose.
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