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S.E.V.E. (maj 19/08/2005)

Publié le par itikar

Sève me demande sans cesse de tourner la page, et cela me parait urgent de le faire puisqu'elle ne veut pas partager avec moi ce que je voudrais tant.
Mais il fut un temps bénit où elle aimait visiblement partager beaucoup avec moi ... et c'est ce que je vais relater ici, dans Ses mémoires, afin qu'elle aussi puisse se rappeler nos plus intenses moments qu'elle a sûrement déjà oublié dans d’autres bras, et bien malheureusement pour moi ...
Bien sûr, l'amour est trop subjectif pour être ressenti pareillement, et je pressens que tous ces souvenirs ne l'ont pas ému autant que moi ... Moi ? ... ce sont tout simplement et tout magnifiquement quelques uns des plus beaux - et des plus bons ! - moments de ma vie ...
Alors, ô Sages, comment tourner la page lorsqu'on ne rêve que de l'écrire et de la réécrire et d'ainsi sans cesse l'embellir de lettres toujours plus belles ... à Son image ?
Je n'ai aucune réponse à cette question ... Juste, si j'y parviens, sachez qu'il me faudra bien des années pour cesser d’éprouver ce manque, tant, vous allez le voir, elle est encore là pour moi ... exactement comme dans ces pages que je vous invite à tourner encore et encore ... en vous rappelant que sans doute nulles autres histoires merveilleuses dans notre à venir nous remettra en scène, Sève et moi, et que donc la fin du livre sera vraisemblablement, malheureusement tant il y avait encore je le sais pertinemment à découvrir et à conter …, le récit de notre dernière fois … C’est d’il y a deux mois en cette veille d’été de l’an de (dis)grâce 2005, que date mon dernier souvenir érotique avec elle, et ce fut donc pour vous mettre sur la voie la dernière fois que le petit lutin espiègle a été appelé par sa reine pour garder la grotte de ses trésors secrets … J’y reviendrais.
 
Mais, amis lecteurs, j’ai pour l’heure l’honneur de vous conter le temps de notre bonheur, et bien sûr, comme vous l’avez compris dès lecture de la première ligne de ce livre éponyme, je dédie ce livre à Sève, car elle le porte tout autant que moi en elle. 


  
 
Souvenirs Erotiques d'une Veille d'Eté - Chapitre 1 : "Des seins et du Raisin"

 

Je vous brosse rapidement le tableau pour ce premier acte ! S et moi nous étions rencontré autour d'une machine à café il y avait quelques mois, elle avait quittée le logement qu'elle habitait chez une femme habituée à recevoir des locataires chez elle, dont S. depuis quelques temps ... L'endroit importe peu dans mon histoire, mais c'était pas loin de P. à S. que S. habitait avant de venir s'installer chez moi par un de ces tours de magie improbable que la vie nous fait parfois : une fille, jeune et jolie, plus belle encore que je ne saurais l'écrire et d'une beauté aussi flagrante que celle qui est la sienne aujourd'hui, mais différente, comme peut l'être celle d’une belle jeune femme de 23 printemps ... accepte de venir habiter en tout bien tout honneur(bien sûr, j'y reviens tout à l'heure ... ) quelques temps chez moi, un petit studio d'une seule pièce de moins de 20 mètres carré ... Loin de fuir, elle accepta de s'y installer et par là même de démarrer avec moi un lien déjà fort, et qui avec les années et nos événements n'a fait que se renforcer depuis  ... un lien encore plus fort qu'une union véritable je crois, mais totalement déraisonnable lorsqu'on voit les dégâts que la quasi-coupure de ce lien produit en moi aujourd'hui ... ... Mais l'heure n'est pas aux pleurs, car à l'époque, c'était la joie dans mon coeur, je n'étais plus seul dans la grande ville, il y avait une jeune femme splendide et rayonnante chez moi, dès le matin au réveil … et le soir au coucher, il y avait deux brosses a dents dans mon verre naguère solitaire ... De plus, détail favorisant l'union alors très prochaine, nous dormions sur un unique matelas en mousse ayant la détestable mais romantique caractéristique de projeter un soir sur deux chacun d'entre nous deux dans un trou (nous alternions la victime tous les jours). Cette plutôt étrange caractéristique provenait de la dépression du pli du milieu lorsque le canapé devenait couchette. Ce détail aurait sans doute grandement multiplié nos contacts ou corps à corps amoureux si ma tite Sève n’était pas si protectrice de son espace vital nocturne, même après l’amour (en tout cas avec moi, peut-être se laisse t’elle volontiers collé par d’autres au contraire ? … je ne le saurais sans doute jamais, car ce sont là des secrets que les filles ne partagent pas … en général, même si en l’occurrence cette fille là a partagé bien plus de confidences avec moi qu’aucune autre de mes amies ou amantes …) ... ce qui fait que le ou la « troué » était bel et bien seul dans son trou pour la nuit, puisque le chanceux ou la chanceuse du jour se couchait le plus loin possible du précipice pour avoir un matelas plat … Quand je pense que nous avons dormi près d’un an ainsi … quand je pense qu’elle a accepté cela … sans pour autant avoir été éprise de moi du tout je crois (la femme amoureuse étant capable de tout endurer pour rester près de son amour – enfin, le temps qu’elle l’aime bien sûr … j’imagine qu’aujourd’hui, Sève dormirait volontiers avec quelqu’un que je ne préfère pas nommer sur une planche de fakir … )
O lecteur, vous imaginez bien qu'un jeune mâle comme moi, de 27 ans, dormant côte à côte avec une très très belle jeune femme de 23 ans ne pouvait pas être animé à son égard que de chastes intentions, n'est ce pas ? Ainsi commença un jeu à l'objectif mystérieux, moi n'osant dire à ma belle combien de loyaux et joyeux sentiments m'animaient à son égard et je l’avoue pour être tout à fait sincère combien de sulfureux fantasmes à l'égard de son corps ... et elle, mal à l'aise, visiblement pas du tout intéressée par moi sentimentalement parlant sauf dans ses moments de disettes sexuelles, qui heureusement pour ce livre arrivèrent souvent ... cherchant par tous les moyens à se rassurer en se disant "mais non, nigaude, il n'a aucune intention, son coeur est pur et il ne veut de toi que ton amitié ! " . Bien sûr, lecteur, comme vous vous en doutez, cela n'est pas du tout cela qui en moi se passait ... et tout le long de ses dernières années, encore maintenant, ce n'est toujours pas de cela dont il s'agit ... quoique je défend quiconque de prouver que mes autres intentions n'étaient et ne sont pas tout aussi pures ! !
C'est donc dans ce climat utopique que le livre que je commence ici débute ... Imaginez, lecteur, un long canapé troué vert, devant lui, sur une chaise, quelques affaires de posées, et derrière elle, une petite kitchenette, avec un peu de vaisselle à faire dans l'évier, à côté duquel dans un sac attendait quelques belles grappes de bon raisin vert, déjà entamé ... Sur le canapé, un homme plutôt jeune, pas mal de sa personne, mais mal coiffé, pas très musclé, bref, pas du tout séducteur ... A ses côtés, pareillement agenouillé, une jeune fille, oui c'est elle c'est Sève !, passablement fatiguée, et ayant dans les yeux, si beaux, comme des envies de rêves qui dansaient ... les rêves qui animent une jeune fille de 23 années ... un beau chevalier, tout de costume blanc vêtu, avec un sourire d'ange blond, impeccablement habillé et impeccable tout court, lui tendant une main d'artiste finement sculptée ... ou quelque chose du style sûrement ... (elle a je crois fini par le rencontrer … comme quoi, Monsieur Jean de La Fontaine aurait du rester au lit le jour où il écrivit sa fable ridiculisant son héron qui en fin de conte ne devait pas être si con ! ) Toujours est-il que tout en avalant de manière concupiscente chaque grain de raisin, un sourire embellit alors le visage de la belle brune aux longs cheveux alors détachés comme dans mes rêves, et je me rappelle très bien que je la regarda à ce moment là un peu différemment : Elle portait une chemise assez décolletée, à son habitude sexy, et de couleur rose unie, et en bas un jean noire, classe ... d'où dépassait mais assez sagement le liseré d'un string blanc ... Par son décolleté qui m'affriolait du fait de ma position dominante - elle était un peu allongée - je devinais le soutien gorge blanc et cela me plaisait, même si c'était habituel car je dois dire qu'elle apparaissait très souvent dans mon quinze mètres carrés en lingerie, souvent sexy, et cela ne lui posait aucun problème tant elle aime qu'on la voit belle ... En fait, à cette date précise de ma vie, je ne l'avais jamais vu nue, ni du bas ni du haut - elle faisait bien trop attention à respecter cela ! - ... et ce soir là rien ne pouvait donc me préparer au choc qui fut un des plus intenses de mon existence ... Je m'en souviens encore, ou plutôt tous mes sens s'en souviennent ... Je tourne la tête en direction de l'entrée de la chambre, et je la revois encore debout, ses petits pieds mouillées et tout le reste ... ... mais je vais trop vite, on y est pas encore ... …
Sève était donc devant moi, rêvassant, souriant d'un air vaguement mutin, comme recherchant de moi quelques choses d'indistinct mais qui nous était vaguement interdits alors ... On était elle et moi des gens biens et on avait fait une bonne mise au point à ce sujet : pas de dérapage, on est amis et colocataires rien de plus et c'était clair ! ... quoique cela l'était bien moins ce soir là, et pas seulement à cause de la bouteille de vin que j'avais acheté et qu'on sirotait tous les deux, en mangeant des raisins, qui avait la caractéristique de faire rosir les jolies joues de la belle dame ... de la faire rire aussi à la moindre de mes clowneries- comme c'est si souvent et si merveilleusement le cas - ! Pas seulement donc car il y avait surtout, situées juste en dessous de son air malin, de ses yeux taquins et de son nez mutin, un duo charmant de lèvres roses magnifiques et divines, qui alternait les gloussements de rires et les morsures câlines - par intimes aspirations - de grains de raisin ... Une bouche plus attirante que le plus beau des trésors ... et tel un aimant insatiable, elles attirèrent sans le vouloir je crois le mouvement de mes lèvres qui, en un instant se pressèrent l'espace d'un éphémère moment sur celles de la belle , avant de décamper dans le même mouvement pour reprendre une sage place à vingt centimètres au moins de son visage ! Je l'avais embrassé pour la première fois ... Cet élan que j'avais rêvé mille, que dis-je, dix milles fois auparavant, j'avais osé le faire vraiment ! Mes lèvres s'étaient posées sur les siennes, j'avais embrassé Sève pour la première fois de ma vie... Ce fut certes un petit baiser de rien du tout, dans les annales du terme, un simple piou, même pas mouillé du tout, qui dura peut-être un tiers de seconde … , mais c'était pour moi enfin la fusion que j'attendais de moi sur elle, de moi en elle ... c'était l'accomplissement d'un amour nourri en secret et qui déjà me dépassait, et c'était la première fois que nos quatre lèvres ne faisaient qu'un ! … Devant ce fait solennel, sa faible durée ne pesait rien car c'était un geste d'éternité.
Sève réagit immédiatement :
- Hé! Qu'est ce que tu as fait là ?! T'es pas bien, qu'est ce qui te prend ?
 Je bredouilla une vague excuse qui ne la laissa pas du tout dupe ... :
- Hein? Oh, le bisou ?!  Désolé ça m'a échappé, la promiscuité de tes lèvres, tu comprends, je n'ai pas pu résister ... un trip ... donne moi plutôt un grain de raisin.
- Hi hi, hi, d'accord, tiens ...
... et l'affolante jeune femme, alors déjà bien éméchée par le vin, se saisit d'un beau grain extrait de la grappe qu'elle tient, et l'approcha, avec un air qui brillait coquin, de ma bouche, avant, au dernier moment, de dévier la trajectoire, et de le laisser choir ... entre ses seins ...
"Oups, pardon, le grain a glissé, attend je le récupère ..." et dans un sourire ébouriffant, voilà qu'elle retire complètement sa chemise, exhibant devant moi une bien jolie lingerie entourant je crois les plus jolis seins du monde ... Presque à demi nue, elle saisit entre deux doigts et entre ses seins le grain fripon et l'avale en gloussant de plus belle ...
- Oh, E. qu'est ce qu'il fait chaud ce soit, ça ne t'embête pas que je reste comme ça ? ...
- Non, pas du tout, ce n'est pas moi qui m'en plaindrais, la vue est magnifique.
- Cool ! par contre, E. ne crois pas que c'est une avance que je te fais, c'est juste parce que j'ai trop chaud, voilà tout ... Tu peux me servir un autre verre de vin, j'ai soif ...
- Tout de suite ma toute belle ...
Le temps que je lui resserve son verre, ma muse était couchée tout le long de notre canapé-lit, et elle en exhibait d'autant plus ses seins qui, à mon sens d'alors, n'avaient qu'une hâte, sortir de ce soutien gorge gênant ... Je commençais à rêver et à me demander comment je pourrais faire pour les libérer … Hé hé.
Je lui servis son verre, et elle me remercia ... et sans se lever mit quasi hilare la coupe aux lèvres D'un ton impérieux :
- E. ! Et ton verre, remplis-le aussi, il est vide !
- Oui, S tout de suite, on boit cul sec d'accord
Avec un air de défi S. réplique :
- Ah ah ah, d'accord, tu vas voir ça ! Et hop ... cul sec !
Lorsqu’elle eut fini, je terminais de remplir mon verre et ce faisant de vider la bouteille, et je dis avant de boire :
- Attend moi, (glou glou glou glou) ... pareil !
Semblant calmée et à moitié endormie, elle susurre :
- Hi hi hi ... Ah, E. qu'est ce qu'on s'entend bien quand même, il n'y a qu'avec toi que je peux me mettre à l'aise et délirer comme ça en toute confiance ... ... je ne saurais te remercier assez de tout ce que tu fais pour moi.
- Euh, euh, euh ... euh, ce n'est rien, ça me fait tellement plaisir d'être là avec toi ce soir ... Tu sais, pour moi, ici, c'est chez toi ...
Toujours susurrante ...
- Merci, merci, t'es super, tu sais, je t'adore ...
.... ....
... ... ... Pardonnez-moi, je reprend mon fil, j'ai revu par ce souvenir comme une absence bien trop présente ... ... ...
... - Moi aussi je t'adore, ma chérie ... Oui ... je t'adore ...
Elle se lève d'un bond et remet en un geste trop rapide sa chemise :"Bon, j'ai envie de faire un tour dehors, allez dépêche toi !" Avant même que je ne réalise qu'on allait sortir, voilà que la belle s'était déjà rhabillée ... et c'est avec un petit dépit que je mis mon blouson de ville pour la suivre dans les escaliers ... S. virevoltait presque sur les marches, en claironnant "j'ai encore soif, E., tu m'invites prendre un verre au bar en bas ?" Comment lui dire non, à ma muse échevelée qui sautillait gaiement, la tête complètement retournée par l'ivraie ... Un grand sourire aux lèvres, je l'accompagnais bien sûr au dehors de l'immeuble, et je nous revois dans la rue, marchant bras dessus -bras dessous, comme si souvent ensuite.
- Hic, ... hic ... ola la, E. retiens-moi, ça tourne là ...
- Oui, ma chérie, tiens toi à moi, ne t'en fais pas je suis là
- Oh, E. , surtout me lâche pas, je marche pas bien là ...
- Ne crains rien, je ne te lâcherais pas pour tout l'or du monde ... Tu m'es bien trop précieuse ...
- Hic ... qu'est ce que tu dis ? ... hic
Et moi, je me disais qu'elle devait être bien bourrée, ma tite chérie, pour se laisser appeler ainsi ... à moins que cela ne cache d'autres élans de sa part ?! À moins que jusque là elle s'est tint coi parce que c'est trop important que ce soit moi qui fasse le premier pas ?!! Me dis-je ... naïf comme j'étais, ... comme je suis ...
Dans mes pensées et mon doux labeur de retenir mon amie, nous arrivâmes presque en bas de la rue de B. où étaient garés, certainement nous attendant, happés par notre destinée, une voiture et une moto ... qui bizarrement eurent je crois un effet véritablement érogène sur Sève ! Elle s'intéressa en tout premier au véhicule à deux roues, et elle quitta ma chaste étreinte - je la retenais pour lui éviter de tomber, me demandant comment j’allais me débrouiller pour ne pas se voir refuser l’entrée par le barman qu'on allait voir - pour se jeter littéralement sur la moto : et hop!, un lever de jambe, et hop, ses petites fesses sur la selle, et hop, l'autre jambe à terre, et voilà ma S. montée à califourchon sur la moto ... et tout en rire, me disant : "Allez, E. monte, je t'emmène où tu veux ! Vroum"
L'air sincèrement navré par la tournure des choses, remerciant mentalement le propriétaire qu’il n’y eut pas d’alarmes sur son véhicule, j'entrepris de la faire descendre de son perchoir, geste auquel elle n'opposa que peu de résistance pas du tout farouche ...
"Mo, non, E., pourquoi tu veux pas, on est bien ensemble, non ... Oh, je sais pas ce que j'ai, E., je dois être un peu pompette, ... mais j'ai envie de ... "
Sans que je puisse la retenir, elle se propulsa cette fois sur le capot arrière de la voiture, et là, je ressentis quelque chose de très différent que de la navrance en la voyant faire la suite ...
Imaginez une jeune femme, au sourire béat, à moitié couchée sur le pare brise d'une voiture, les fesses posées en bas des vitres, et le dos tout arqué collé sur le restant du pare brise, retirant de haut en bas assez vivement tous les boutons de sa chemise ... Elle garda celle-ci mais fut bientôt en soutien gorge devant moi, une fois encore, et elle écarta alors et jambes et bras, les mains à plat sur chaque bord du pare-brise, comme attendant mon étreinte ... Très très excité par cela, je tentais de rejeter toute mauvaise pensée en secouant la tête ... et tout en saisissant et soulevant très doucement ses deux mains, je dis à la très belle jeune femme ... étrangement absolument pas diminuée dans sa grâce même couchée de la sorte sur cette caisse vulgaire ...
"Mais, t'es pas bien! Arrête ça, S. ! Pas en pleine rue quand même, tu te donnes en spectacle là ! On rentre !"
... tout en la tirant vers moi, vers la délivrance de ses pulsions érotiques étranges ... J'étais partagé entre la fierté d'avoir été chevaleresque et la frustration de ne pas avoir su en profiter égoïstement ... Bien que la miss se laissa faire, elle se remit vite à soliloquer plaintivement ...
"Mais, E., qu'est ce que t'as, t'es fâché, j'ai fais quelque chose de mal ? ... On s'amusait bien E., pourquoi on reste pas là ... E. ça va pas, tu sais, ça va pas, j'ai trop bu ... E. merci de prendre soin de moi, ... merci d'être là ... E., j'ai mal au ventre ... Je veux rentrer ..."
Ce fut une assez triste rentrée dans notre bercail, et la montée de l'escalier, harnaché d'une Sève un peu mal en point, fut assez pathétique ... Toujours est-il que, dès qu'elle fut dans l'appartement, elle se débattit violemment pour quitter mes bras ... une fois ceci fait, elle se déshabilla, retira d'abord sa chemise qu'elle jeta par terre, puis son jean, qui alla rejoindre le haut rose au sol ... Puis, dans un grand plat, l'affolante donzelle se jeta tout son long sur le canapé troué, couchée sur le dos, les jambes un peu écartées ...Moi, j'avais à peine eu le temps de poser mon blouson sur son cintre ... Je m'approchais d'elle, elle ne disait mot, et ne bougeait pas, et je la regardais : N'eusse été son string et son soutien gorge blanc, elle serait nue, ma beauté ... Cela ne l'émouvait pas du tout d'ailleurs, elle regardait le plafond avec un sourire lointain ... Je m'assis à côté d'elle sur une chaise, et j'essayais de regarder ailleurs que là où j'en avais envie : je n'y arrivais pas, et souvent, sans qu'elle le remarque étant donné la position de sa tête, je posais mon regard juste à la surface du tissu de son string, et excité comme un pou, je devinais la peau qui se courbait délicatement à cet endroit juste en dessous le merveilleux écrin duveteux ... L'instant d'après, je préférais regarder, les devinant sous leur dentelle blanche, les seins de ma belle, qui se dressaient et avaient l'air si fermes ... ... Pendant une bonne minute, nous restâmes ainsi, silencieux, et je tâchais de faire comme si de rien n'était, un brin gêné tout en étant très émoustillé ... Je me sentais un brin coupable, et il était hors de question pour moi de profiter de la situation, d’autant plus que j'avais toujours eu piètre jugement de ceux qui faisaient boire les filles pour pouvoir les abuser ... et comme de toutes les filles c'étaient de loin elle ma préférée ... c'est sûrement pas par elle que j'allais commencer à manquer à ce sacro saint commandement ! Mais, elle, visiblement, ne voyait pas du tout les choses comme moi ce soir là ... et, bien que dès le lendemain elle regretta la suite de notre soirée - à son habitude lors de tous nos "dérapages" -, celle-ci se déroula bel et bien comme je vais vous l'annoncer maintenant ...
S. se mit rapidement à tousser, et à faire la grimace :
- Beuh, je suis malade ... beuh ...
- Tu dois avoir froid comme ça, attend je vais fermer la fenêtre ...
- Non! Non, au contraire ! J’ai trop chaud là, ouvre-la en grand plutôt !
- Hein? ... Bon, comme tu voudras ... ... quelle soirée ...
- mmm, oui, c'est sûr, on a fait fort là ... Waaaah, je crois que je vais me coucher moi ...
Elle se leva assez péniblement, et toujours en tenue légère, je la vis se diriger vers la salle de bain, cette fois sans du tout prendre garde à fermer la porte comme c’était son habitude au cas où une brusque et indélicate envie me prendrait ... Heureusement, ou hélas peut-être plutôt, la salle de bain donnait non pas sur la chambre–cuisine-salle à manger, mais sur un bête couloir qui s'éloignait vers la porte de mon studio de l'époque lequel était situé d'ailleurs juste en dessous l'actuel à quelques mètres à peine d'où j'écris ce chapitre. Ainsi, même la porte ouverte, je ne pouvais la voir dans son intimité qu'au risque de bien montrer que telles étaient mes intentions ... Or, telles n'étaient pas ! Mes intentions étaient je le répète chevaleresques, que je le veuille ou non ! En l'occurrence, pendant qu'elle se douchait, je tergiversais pas mal c'est vrai ... Et c'est alors que !!! ...
... ... Un pas d'une jambe nue et galbée de rêves mouilla l'entrée de la chambre, suivie de celui d'une autre jambe toute aussi nue et belle ... au dessus de ses membres animés d'une beauté divine, un bassin tout aussi nu et féminin, entourant d'une manière ostentatoire un sexe, celui de Sève ! , fièrement exhibé à moi par la jeune fille brune qui arborait un corps triomphant ... C'est pourtant très vite sur sa poitrine que mes yeux s'effondrèrent ... car elle était certes la plus jolie au monde, je m'en rappelle bien pour avoir si souvent vu ses seins jusqu'à ce jour ... Je serais bien incapable de formuler ce que j'ai alors ressenti, comme vous le voyez je suis incapable de transcrire une telle beauté ... S., toute nue, telle sa consoeur Eve du jardin d'Eden, qui littéralement, d'une toute petite voix et avec une sorte de honte ou de gêne lui détournant à moitié la tête, m'offrait en ces termes son corps, j'étais bouche béé ! :
"E; ! Si tu veux me prendre, fais-le s'il te plait, je sais que tu en as envie, et moi aussi comme toi je suis en manque, je veux sentir un homme en moi ce soir ! S'il te plait ! "
... Habillé de beaucoup de vêtements, j'étais face à elle, nue comme surgissant d'un fantasme, et elle me regardait d'un air de défi ... Pas un homme ressentant ce que je ressentais sur cent mille n'aurait hésité un instant devant ce qu'il convenait de faire alors ... Moi, si, ... moi, si ... et alors qu'elle se couchait sur le canapé troué, les jambes et le reste vers moi, comme livrée à son bourreau sur un autel sacrificiel, fermant ses yeux profonds, certainement espérant la saillie rituelle qu'elle voulait tant dans ce moment de pulsion étrange, presque nymphomane ... , je disais "vos gueules !" à toute une partie des voix qui hurlaient des conseils torrides dans ma tête - ces voix que j'écoute trop souvent désormais qu'elle est d’avantage partie ... - et je saisis doucement une couverture pour cacher tous les trésors de ma belle ... et lui dis, en un doux murmure de fée … :
"Voilà, Sève … tu auras plus chaud comme ça ... Dors, mon ange ... maintenant, je veille sur ton sommeil ..." .

 

 

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